
Comme beaucoup, je pense, j’ai découvert le métier de correctrice un peu par hasard ; en effet en tant qu’enseignante de français durant près de deux décennies, il est arrivé que l’on me demande, en dehors de mon travail, j’entends, de corriger des écrits, surtout des thèses ou des mémoires.
Ainsi, lorsqu’il a été évident pour moi que je ne souhaitais pas continuer dans l’enseignement, j’ai cherché un métier dans lequel je pourrais non seulement mettre à profit mes connaissances et mes compétences, mais également transmettre, d’une certaine façon, mon amour de la langue française. Et j’ai trouvé.
Néanmoins, on ne s’improvise pas dans un métier et je voulais avoir des bases solides sur lesquelles m’appuyer, et c’est pourquoi j’ai choisi d’avoir une formation au Centre d’Écriture et de Communication, une des écoles formant à ce métier si spécial, et un diplôme. Il était impensable, pour moi, de ne pas avoir de formation tant la correction exige de la rigueur, bien sûr, et des connaissances spécifiques ; il en va non seulement de ma crédibilité professionnelle, certes, mais aussi et surtout des autrices et auteurs que j’accompagne, car la correction n’est pas une prestation comme une autre, c’est un travail d’équipe entre la personne qui écrit et celle qui corrige. Et afin de pouvoir respecter son style, ses idées, ses mots et ainsi pouvoir les protéger, les magnifier, il est nécessaire de discuter, échanger pour se mettre « dans ses baskets ».
De plus, en reflétant des idées, en racontant une histoire, un texte est aussi une image de son auteur ou de son autrice, d’où l’importance de l’orthographe bien évidemment, de la grammaire et de la conjugaison, sans oublier la ponctuation (on l’oublie si souvent, alors qu’elle est si importante !) et la mise en page, bref, tout ce qui constitue l’orthotypographie. Ces éléments sont des gages non seulement de crédibilité et de sérieux, mais surtout vecteurs de compréhension et de lisibilité. Ces facteurs sont parfois oubliés, car quand on écrit, on voit les mots que l’on a posés, les idées que l’on a voulu transmettre et on ne se rend pas compte que la réalité est parfois différente. C’est pour cela qu’on a besoin d’un œil extérieur, nul n’est parfait, les règles d’orthotypographie sont riches et complexes, tellement, qu’un logiciel, aussi performant soit-il ne pourra pas toutes les appréhender, les mettre en œuvre au sein d’un texte. On a tous besoin d’un regard professionnel quand on écrit, quel que soit le type de texte.
La correctrice et le correcteur sont cela.
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Laetitia Vuitton-Dejoux, correctrice-relectrice
In Folio
06.09.42.31.22
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